Take the time to share this time of Advent


A few years ago, I took a training workshop on youth ministry.  One of the things I found most useful in that workshop was the need to attend to the needs of the youth who are not present in our church, the non-gathered community.  The facilitators pointed out that much of our youth ministry efforts are targeted at the youth who show up.  And that is good.  But it is only half the job of good youth ministry.  There are many more young people outside of the church walls than inside.  How are we reaching out to them with a word of support and hope?  It is quite a challenge!

The same can be said of our ministry to adults.  What if we took the time to minister to the community gathered as well as to those who don’t gather with us?  Do we have something to say to them as well?  How can we bring a word of healing, of peace, and of hope to them?

At a time when the spirituality section of bookstores are stocked with all sorts of books, I think it is fair to say that many people are searching for answers to the big questions of life.  Are we there when they are searching, ready to engage in dialogue with their questions?  Does the Gospel have something to say to the world of today?  And do we have the audacity to reach out?  Isn’t this the missionary turn we are invited to take today?

Two weeks ago, the Archdiocese of Gatineau invited journalist François Gloutnay to provide training to pastoral staff and to the wider community on how to use social media in catechesis and evangelization.  It was the beginning of a discussion, an invitation to be present where the people of our community are present – in social media.  To start the discussions there, and to invite people to journey with the gathered community.

We all need to reflect on how well we are using social media to start a conversation with people around us.  How effectively are we using social media to stay in touch with the many people who reach out to us every year requesting baptism, First Communion, Confirmation, or a funeral for a loved one?  Do we take the first step to “stay in touch” or do we passively wait for people to maybe come back to our parish?  Are we there to provide a word of hope, of consolation, of joy to them as they continue along their journey?

We are coming up to the Season of Advent.  It is a time of waiting.  Yet for so many, it is a stressful time of busyness.  Why not use social media to invite people to carve out a little time of peace, of joyful anticipation in this time of busyness? Isn’t that what people are looking for?  And this doesn’t have to be complicated.  We don’t have to re-invent the wheel.  There are many good resources out there.  Let’s guide people to these resources.  We can send a message with links to our friends and fellow parishioners.  Or post something on our Web site with an Advent message.  Or post something on Facebook with links to Advent resources.

Here are some Advent resources, including on-line retreats, which might be of interest:
·         Loyola Press maintains a page with many helpful links for Advent, including on-line retreats. There is something there for everyone: https://www.ignatianspirituality.com/advent .


·         Franciscan Media also has a page of information, where you can sign up for a daily reflection https://www.franciscanmedia.org/christmas-inspiration/  .



·         Is there another resource you know about and would like to share?  Please let us know in the comments section!

Blessings to all in this Advent season!

Julie Cool
Diocesan pastoral associate

Oser partager ce temps de l'avent




 Il y a quelques années, j’ai suivi un atelier sur la pastorale jeunesse.  Une des découvertes pour moi dans cet atelier était l’importance de faire la pastorale auprès des jeunes qui ne sont pas présents dans nos paroisses et nos activités de jeunes.  Les facilitateurs nous ont fait remarquer que presque la totalité de nos efforts en pastorale jeunesse est auprès des jeunes qui sont présent.  Et ceci est bien.  Mais c’est seulement la moitié du travail de pastorale jeunesse.  Il y a beaucoup plus de jeunes en dehors des murs d’église qu’à l’intérieur.  Est-ce que nous sommes présents auprès d’eux avec un mot de soutien, un mot d’espoir?  C’est tout un défi!

Nous pouvons faire la même remarque en ce qui concerne notre ministère auprès des adultes.  Prenons-nous le temps de parler à ceux qui ne sont pas là?  Est-ce que nous avons une Bonne Nouvelle à leur apporter?  Un mot de guérison, de paix, d’espoir?

De nos jours, les étagères des librairies sont remplies de livres de spiritualité.  On peut voir que les gens sont en quête de sens.  Est-ce que nous sommes là quand ils cherchent, prêts à entrer en dialogue avec leurs questionnements?  Est-ce que l’Évangile a quelque chose à apporter à notre monde contemporain?  Est-ce que nous osons?  N’est-ce pas le tournant missionnaire auquel nous sommes appelés?

Il y a deux semaine, l’Archidiocèse de Gatineau a invité le journaliste François Gloutnay à donner une formation sur les médias sociaux, comme outils pour la catéchèse et l’évangélisation. C’était le début d’une discussion, une invitation à être présent là où les gens de nos communautés sont présents – dans les médias sociaux.  Commencer une conversation sur ces réseaux, pour ensuite continuer les conversations dans nos communautés chrétiennes.

Il faut se questionner sur notre utilisation des médias sociaux pour rejoindre les gens autour de nous. Utilisons-nous les médias sociaux pour demeurer en communication avec tous ceux et celles qui nous demandent un service ponctuel au cours d’une année – le baptême, la première communion, la confirmation, ou les funérailles d’un proche.  Faisons-nous un premier pas pour demeurer en communication, ou demeurons-nous passifs, attendant qu’ils reviennent nous voir?

Nous serons bientôt dans la saison de l’Avent.  C’est un temps d’attente.  Mais pour tant de monde, c’est un temps d’activité frénétique.  Profitons-en pour utiliser les médias sociaux pour inviter les gens à se donner un petit moment de paix, d’anticipation joyeuse dans ce temps frénétique?  N’est-ce pas ça que les gens autour de nous cherchent?  Et ce n’est pas compliqué!  Il s’agit de partager les ressources qui existent déjà.  Nous pouvons tout simplement guider les gens autour de nous à ces ressources – envoyer un courriel aux paroissiens ou à nos amis pour leur souhaiter un temps d’Avent rempli de joie, et mettre un lien qui mènent à des ressources qui pourraient les intéresser.  Ou bien, afficher un message sur votre blogue, site web, ou page Facebook.


 Voici quelques liens qui pourraient vous être utiles :

·         Le site Web de Croire a une page avec beaucoup d’idées, y compris la possibilité de s’inscrire pour une petite retraite de 3 minutes par jours pour la période de l’Avent : http://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/Avent


·         S’inscrire à une retraite de l’Avent avec les Jésuites de la France

Vous connaissez une autre ressource?  Partagez-la dans les commentaires!

Julie Cool
Agente de pastorale diocésaine

 

Mgr Adolphe Proulx – pertinence pour aujourd’hui

En préparation à la Première Journée mondiale des pauvres, le 19 novembre 2017,  nous présentons un texte en trois partis sur Mgr Adolphe Proulx,  le troisième évêque du diocèse de Hull (maintenant l’Archidiocèse de Gatineau), et un homme engagé sur les questions de justice sociale.  Voici le deuxième de trois extraits : Mgr Adolphe Proulx – pertinence pour aujourd’hui.


Notre société, qui a tendance de plus en plus à reléguer Dieu dans la sphère privée, accorde généralement peu d’attention aux exigences sociales de l’Évangile et à la doctrine sociale de l’Église. Mgr Proulx a dû faire face tout au long de sa carrière aux résistances de plusieurs personnes qui n’appréciaient pas ses sorties publiques, autant politiciens que simples fidèles chrétiens, mettant en cause la justesse de l’engagement social du chrétien et en particulier d’un évêque qui n’a jamais craint de faire connaître ses points de vue par l’entremise des médias.


Il eut à subir d’acerbes critiques à diverses occasions, par exemple lors de la sortie du document de l’épiscopat canadien, “Jalons d’éthique et de réflexion sur la crise économique actuelle” publié lors de la grave récession économique de 1982-83. On l’invitait alors à demeurer dans ses quartiers ou à laisser à d’autres mieux préparés que lui le soin de se pencher sur les conditions de vie sociales et économiques du pays et sur le sort des déshérités et des chômeurs. Mgr Proulx n’a pas craint ces critiques qui ont toujours été présentes tout au long de sa mission et il y a répondu avec patience (mais aussi avec fermeté) à diverses reprises, par exemple à l’occasion d’une allocution prononcée au Club Richelieu de Thurso le 5 mai 1976.

“L’unité des chrétiens ne peut pas être édifiée sur le mensonge ou sur un bon-intentionnisme neutre. Jésus voulait l‘unité de ses disciples, mais cela ne l’a pas empêché de parler des hypocrites et des sépulcres blanchis , ni de chasser les vendeurs du temple! Il est évident que personne n’aime à se faire remettre en question: « Qu’as-tu fait du vieillard parqué dans un foyer d’accueil mal organisé? Quand as-tu visité cette personne âgée la dernière fois? Quand as-tu pensé à élire des hommes capables d’assurer des lois plus justes dans nos différents parlements? Quand t’es-tu intéressé vraiment au sort des assistés sociaux, nos blessés de guerre, victimes d’une société de plus en plus axée sur des profits? Quand t’es-tu contaminé en acceptant l’ex-prisonnier dans ton voisinage ou l’ex-drogué qui veut rebâtir sa vie? » (VSV, p. 149).


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Découlant en droite ligne de l’Évangile et de la doctrine sociale de l’Église, sa pensée sociale a débordé les frontières du temps et de l’Église elle-même, et les chrétiens et chrétiennes du Québec et du Canada d’aujourd’hui ainsi que toute personne de bonne volonté peuvent continuer à s’inspirer de lui et de ses prises de position éclairantes. Message social qui, on l’aura constaté dans ce court texte, est toujours aussi pertinent qu’inspirant pour le bien et le véritable progrès de l’Église, de notre société et du monde actuel!

Mgr Adolphe Proulx – vers une société juste et solidaire

En préparation à la Première Journée mondiale des pauvres, le 19 novembre 2017,  nous présentons un texte en trois partis sur Mgr Adolphe Proulx,  le deuxième évêque du diocèse de Hull (maintenant l’Archidiocèse de Gatineau), et un homme engagé sur les questions de justice sociale. Voici le deuxième de trois extraits : Mgr Adolphe Proulx – vers une société juste et solidaire.


Qu’est-ce qu’une société juste et solidaire pour Mgr Proulx?  C’est d’abord une société qui repose sur le principe du respect de la dignité de la personne dans son intégralité. Mgr Proulx tirait la substance de ses interventions publiques d’une vision très nette de ce que devrait être une société qui accorde aux personnes la première place. Dans cette perspective, il se situe en droite ligne avec la doctrine sociale de l’Église qui place parmi ses principes de base la solidarité avec les démunis et les sans-voix et le respect de la dignité de la personne humaine dans toutes ses dimensions, personnelle, sociale et économique (COM, no. 82, p. 45). C’est pourquoi il s’est intéressé avec tant d’insistance aux personnes âgées et aux personnes malades, aux jeunes, à toutes les victimes des crises économiques, aux réfugiés, aux familles et aux femmes en particulier.

En ce sens, on peut dire de lui qu’il est un humaniste chrétien intégral et solidaire, qualificatif que l’on utilise aussi pour décrire la doctrine sociale de l’Église. “Quand nous parlons de libération, nous voulons embrasser toute la personne et tous les aspects qui peuvent l’aider à grandir et à s’épanouir”, écrit-il en 1985. (VSV, p. 162). Cette vision, il l’emprunte à ce qu’il appelle “notre héritage chrétien” (VSV, p. 162).

Héritage que l’on peut d’abord identifier par ses sources scripturaires, tant dans la Première Alliance que dans la Nouvelle. Dans ses écrits sur le sujet et en raison de sa fine connaissance des Livres saints, Mgr Proulx se révèle plus d’une fois comme un commentateur aussi érudit que sage. 

“Si Dieu veut la vie, il veut les conditions nécessaires à la vie”. Mgr Proulx en appelle à la mission prophétique telle qu’exprimée maintes fois dans l’Ancien Testament pour appuyer ses prises de position (VSV, p. 154).

Pour ce qui est de la Nouvelle Alliance, Mgr Proulx explique ce qu’il faut comprendre par l’expression “la vie en abondance”. “Parce qu’il est venu accomplir les promesses annoncées, Jésus se devait de proclamer l’arrivée des temps nouveaux dans des termes de “plus” lui aussi. “Il est venu pour la vie” comme le dit un chant populaire dans des groupes chrétiens. En Jean 10, Jésus se compare au Bon Pasteur qui est venu pour que ses brebis aient la vie et l’aient en abondance” (VSV, p. 155).

Il cite évidemment Matthieu 25, 31-46, pour faire voir comment Jésus s’est identifié aux pauvres. Son interprétation du texte est fort judicieuse lorsqu’elle insiste sur le verbe “faire” et non pas sur le pauvre en tant que “ré-incarnation” de Jésus.


Il met de l’avant une conception de l’Église servante et pauvre au service des plus pauvres. Ses écrits (voir VSV, p. 157) ne vont pas sans rappeler le Père Congar qui publiait dans les années 1960 son opuscule “Pour une Église servante et pauvre” et plus près de nous, le pape François qui, dans “La Joie de l’Évangile”, nous parle d’une Église pèlerine, d’une Église en sortie.

 “C’est dans ce sens qu’il faut comprendre le désir qui s’est fait de plus en plus pressant, ces dernières années, de voir l’Église devenir davantage “servante et pauvre”: on la veut pauvre non pas parce que la pauvreté ou la misère est une bonne chose en soi, on la veut pauvre afin qu’elle soit plus libre, plus détachée, plus capable de porter une attention toute particulière aux plus démunis de la communauté, comme Jésus le demande” (VSV, pp. 157-58).


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Il s’intéressait à toutes les victimes, sans oublier celles des sociétés oppressives et marquées par l’injustice sociale à l’interne et dans les rapports sociaux et économiques internationaux.  Par exemple, le Salvador, pays qui a fait l’objet d’une grande sollicitude de sa part et sur lequel il s’est prononcé à plusieurs reprises afin de défendre son peuple alors opprimé sous le couvert de l’idéologie de la sécurité nationale. Fidèle au magistère social de l’Église, il conçoit la paix comme une conséquence de la justice à l’intérieur et entre les nations.