Il y a une semaine, Mgr Durocher prenait la parole devant les marcheurs rassemblés à Ottawa afin de manifester leur appui pour le COP21 qui se déroule présentement à Paris. Voici le texte de son intervention (qu'on lui avait demandé de faire en alternant le français et en l'anglais):


C’est un grand honneur pour moi de pouvoir prendre la parole devant vous aujourd’hui, et je remercie les organisateurs de m’en donner la chance. Depuis mon adolescence, j’ai été préoccupé par la question environnementale. Ma lecture à l’âge de 18 ans du rapport du Club de Rome intitulé ‘Halte à la croissance’ provoqua chez moi une première prise de conscience. Un de mes frères s’est lancé dans l’étude de la science écologique et en a fait sa carrière, comme deux de ses fils, et c’est un sujet dont nous discutons souvent. Mais la première fois que j’ai compris la relation entre mes convictions de foi chrétienne et la question écologique remonte à 1990 lorsque le Pape Jean-Paul II a publié un message où il affirmait que la crise écologique est un problème moral.

The Roman Catholic Church might have lagged behind others in becoming aware of the moral dimensions of the ecological crisis, but I dare say that propelled by John-Paul II’s reflections, encouraged by the quiet leadership of Pope Benedict XVI and inspired by the prophetic voice of Pope Francis, we have been catching up. I’d like to take this moment to recognize the other Christians groups who are here today – particularly the Anglican, Presbyterian and United Churches - , faith-based NGO’s such as Kairos and Development & Peace, as well as other faith groups and spiritual traditions who have been involved in this issue for much longer than we have. I particularly want to recognize how my contact as a young bishop with the Ojibway people of the North Shore of Georgian Bay helped me discover the deep connection between indigenous spiritualities and care for creation. For this, I say ‘Chi migwich’.

Il y a quelques mois, le Pape François a publié la première encyclique de l’histoire consacrée à la question écologique sous le titre ‘Laudato Si’’. Ce titre reprend le refrain d’un hymne au Dieu créateur composé il y a près de mille ans par François d’Assise, ce jeune italien qui avait rejeté une vie fondée sur la richesse et la violence pour se consacrer à la pauvreté, à la contemplation et à la paix. François d’Assise demeure pour nous un exemple parlant qui nous invite à revoir nos propres choix de vie, à opter pour la simplicité, le respect de la création, le partage et le souci de l’autre. Quant au Pape François, il nous rappelle dans son encyclique que la question écologique est une question de justice sociale, car se sont toujours les plus pauvres qui souffrent le plus des effets dévastateurs de la pollution et du changement climatique. S’engager à prendre soin de la terre, c’est aussi s’engager à prendre soin de nos frères et soeurs les plus vulnérables et les plus pauvres.

A couple of days ago, speaking at a UN compound in Nairobi, Pope Francis said : ‘We are confronted with a choice which cannot be ignored: either to improve or to destroy the environment... COP21 represents an important stage in the process of developing a new energy system which depends on a minimal use of fossil fuels, aims at energy efficiency and makes use of energy sources with little or no carbon content. We are faced with a great political and economic obligation to rethink and correct the dysfunctions and distortions of the current model of development...’

I make mine the hope expressed by Pope Francis : ‘That COP21 will achieve a global and “transformational” agreement based on the principles of solidarity, justice, equality and participation; an agreement which targets three complex and interdependent goals: lessening the impact of climate change, fighting poverty and ensuring respect for human dignity.’

Hier, à Paris, un millier de pèlerins de diverses traditions religieuses ont présenté au gouvernement français une pétition signée par deux millions d'hommes et de femmes du monde entier, invitant les chefs de gouvernement à faire preuve d'engagement et d'action concrète alors qu'ils se rassemblent pour le COP 21. Nos voix ici à Ottawa se joignent aux leurs, de mêmes qu'aux myriades de voix aux accents divers qui s'élèvent des nations et des religions du monde pour dire à nos chefs politiques : Un tel accord est 100% possible! Une telle transformation est 100% possible! Un tel monde est 100% possible! Merci!

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